De belles chaussures aimait porter ;
De mode et fripes souvent babille
Mais de chaussettes ne change jamais.
Ses mocassins fort bien cirés
Et les pompons sur les lacets,
Ses paires de bottes cuir retourné
Cachaient sa forte odeur de pied.
Sa mère pourtant disait sans-cesse,
Que des chaussettes longtemps portées
Attirent les mouches et autres insectes
Car elles embaument le coulommiers.
Mais Mimi toujours sure d’elle
Ignorait ses sermons perpétuels.
Elle faisait fi des nombreux commérages
Disant que ses pieds étaient en fromage.
Un beau matin, sortant du lit
Quand elle posa ses yeux par terre,
Ses bras lui tombèrent lorsqu’elle vie
Que ses pieds s’étaient changés en munster !
Tous constatèrent avec effroi
Qu’en plus d’avoir l’odeur rance
D’un fromage vieux de plusieurs mois,
Ses pieds en avaient maintenant l’apparence !
Très Peu pratique s’avère la vie
Quand des fromtons vous servent d’appuis.
Des sols trop chauds les pieds prennent garde
Sous peine de finir en fondue savoyarde.
En pleine nuit, Mimi sans cesse
De son sommeil était extraite
Par la foule des muridés
Qui de leurs dents rongeaient ses pieds
Comme son ombre la suivait
Une horde de mouches bourdonnantes
Qui sur ses panards essayaient
De pondre leurs larves répugnantes.
Des essaims de diptères frénétiques
Mimie ne pu repousser les assauts.
De cette histoire, la conclusion tragique,
Est qu’elle se fit dévorer par les asticots.
Grand bien te fasses si cette histoire
T’incite à jeter au sale tes socquettes
Et à laver tes pieds tous les soirs
Pour éviter que ça ne fouettent.
Car si ton hygiène pédestre est bâclée,
Mycoses, vermine, verrues et cors aux pieds,
Trouverons dans la crasse une belle aubaine
D’inviter entre tes orteils Madame Gangrène…
